7 oct. 2008

Les Anges ont faim

Je ne veux pas les couleurs
Pas les croyances, pas l’autre
Boire la terre
Boire la terre indifférente
Je ne veux pas la terre
Pas la terre
Les amas, les sculptures d’os
Des fleuves de sang coulent
Jusque moi et je ne peux
T’oublier

Je ne veux pas la peau
Pas de sens, pas moi
Croire les rêves
Croire les rêves insouciants
Je ne veux pas des rêves
Pas les rêves
Des miroirs brisés entament
Fragiles, fragile ma joue
S’écaille et coule le bleu tout
Contre toi
Je ne veux pas le temps
Pas de volets, pas toi
Fermer les paupières
Fermer les paupières déliées
Je ne veux pas les paupières
Pas les paupières
Des tempêtes lissées courent
Tendues, tendu le sein
Brûlent nouées nos estomacs
Mutilés

2 commentaires:

Felipe a dit…

...Et le fil de l’eau noire qui fabriquait la nuit
de gel mouvant et de solitudes assemblées
le sel ou bien la neige, tous deux de silence
vague ou lentement posée, ainsi le doute

Ainsi le ciel fracturé et ses pluies ébranchées
et d’autres qui vont sous la terre lentement
dans l’innombrable signe d’aveugles fouissements
les pierres écartées, la giration des brindilles

Qui tourne vers le feu la fascine morte de ses questions...

Julieta Guerreiro a dit…

merci pour ces couleurs ainsi amenées.