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J’ai mâché nos ombres,
Et les ventres ronds d’une terre de chiendents
Vomis jusque l’âme, jusque l’œil retourné,
Des cycles en silence plus qu’en --
Des nœuds et des nœuds à boire la sève malade
J’ai porté mes habits de cérémonie
Et me suis arrêtée là -- là où ton corps débordait de sa périphérie
Plein de tes déplacements
J’ai glissé une petite boule de neige sous la langue
Pour ne pas t’écrier
--
J’ai passé tant de saisons avec si peu de toi
Avec si peu de tes lèvres, avec si peu de voix
J’ai honoré chacun de ces grands riens
Des rêves lents montés en souvenir
A chercher pourquoi, tu, est bien plus plein
Sans nom presque mort, que tous ces corps
Mots échappés à battre le monde ; in conçus,
Tu n’es pas présent, cette mémoire te rend
En face, pénétré d’identique ; nous sommes
pourtant deux distances espacées de nos différences:
Je suis vivante et re-connais-sable quand toi
Silence incolore chargé de mes définitions
Parcours UNE et ma nudité avec tes mille bouches
Si je prétends savoir l'effroi, c'est que je suis le ruban sanguin de ton aile droite.
Discret, tu plies ta voix
avec ta langue performée de -- peau
tes chants-mâchettes et insé-parables de notre monde
prolongent l'aimer à chaque temps
- Différent
(Et), Clos,
Nous sommes les mages testamentaires
- tombes étroites entre les lèvres
des rondes d'absence
Un et premier.
1- Au seuil
Des mots déformés au creux
des sillons désertés par les larmes
sur ma joue que tes lèvres oublient
dort le silence.
Je me plais à imaginer tes pas,
tes mains couvertes de mes transparences.
Ici pourtant, rien ne bruit,
et chaque jour me veillant
t'espère lentement.
2- Nulle part
Avec toi j'ai gravi les collines
De celles qui poinçonnent les gorges
Et, graves à la pente de nos rides
Etouffent d'air nos songes et nos yeux.
Quand je creuse mes avances
C'est ta langue nouée aux branches
Et les barques trouées dessous l'eau
Que j'écluse à mes lèvres
Je voudrais nous mener à la crête
Fidèle à nos chavirements
Nous capturer l'un à l'autre
Pour nous boire à nouveau
3- De vertical
Tu m'effleures
Là où
Je voudrais que tu m'éclabousses
Et nous fondes enracinés
Comme l'en-dedans d'un espace
Nulle-part en tout point
Nos mélanges respiratoires
Clôturés d'un plus que ...................nous
4- Des Cendres
Il fallait bien que finissent
Nos jours cendrés et toujours
Un peu plus quand dans les herbes hautes
Tu me disais l'aurore
Des points d'horizon
Et des finales de courses folles
Nos larmes goûtées sous la langue
Unique et nos ombres dansantes
Il fallait bien que finissent
Nos jours cendrés.
[La caresse du jour aux axes de la ville est une
- fleur blanche ouverte
ils disaient une hap-pa-tion fleurie de ta bouche]
C’est comme t’attendre avec mes regrets lassés tout
contre toi, une aube jeune à la pointe de tes doigts
horizon née, Etais-tu là ?
Toi ! disaient-ils, des chromes salivés en pierre-croches
Nous avions nos pavés et avalions nos paroles
.............. - Comme d’une seule pierre
Ne résiste pas à la nuit quand elle porte ton corps
Premier et dernier - avec un souffle - pris entre toi et moi
Quand elle rend à nos langues leur correspondance
Nous sommes à quai devant l’orbe clair
Après la guérison nos yeux-lames suffoquent encor
Et amarrés, lèchent nos exceptions
(Nous pleurons des mondes
Ma main derrière ton œil
Le sexe béant).
Ma main et ton nom oubliés éternellement
Contre le jour, contre-jour sont une ombre
Possible.
Ne me dis pas ce que je ne touche pas encor
Quand l’enfance-cadre traverse nos mots
- L’hypnose - viens avant les lèvres de l’intérieur
En vrais -
Nous attendons
Des mondes tendus sous les pierres-angles
En dessous des fleuves tus de nos mémoires
Quand nous nommons, lectures com –
-munes, nos souffles - d’or --
C'est derrières les cuisses
Que se mâche la langue
Les entailles épellent
Des hasards de durée
Et vouloir prononcer
Comme toi quand tu me dis
J'ai revu les étoiles
C'est affleurer les poussières
C'est derrière les cuisses
Que rugissent les campements
Des genoux vomissent leurs rubans
A l'envers des déserts
Et vouloir prononcer
Comme toi quand tu me dis
Le sourire des pierres
C'est m'offrir une main nouvelle.
Tu crois que j’écris d’autres
Là où mes nuits rendent aux voix
La langue arrachée
Et où les corps percés
........ Comme sept rondes viennent
Border mes mains
Au monde la prophétique
Vole un ciel si clair
Par les chemins hors-de-toi
A courir le souvenir quand il reste béant
Dans la bouche comme l’eau en cascade
Des bruits-cloches de l’enfance
J’ai oublié de te dire le dialogue
De te témoigner de la disparition du souffle
De celui qui giclait libre à perte de vue
Avec des mains – inn-o-cen-tes-
De celles qui prises dans les chevelures
Epousent les nœuds de chaise sur l'anneau
De nos espaces tus.
J’ai dégrisé la plage pour y laver mes yeux
Avec une laine aux poignets à pas d’heure
A genoux seule à te retrouver un peu
Je suis allée là où tu tendais ta bouche
Là où les avions échappent un dernier souffle
Loin, si Loin
J’ai ensemencé mes os aux souvenirs
De dérives disloquées à la pointe d’une chair
Debout seule à te retrouver un peu
Avec mes élixirs pour encor temps de jours
A te chercher dans les voix, dans les foules
Loin, si loin