18 août 2008

Opéra (3)

[ les morts ont tous la même peau]
Boris Vian

Sur les marches, jamais nous ne prévoyons le regard,
C'est à dire que l'on se croise d'abord avec les pieds.
La dispense d'hauteur - longue comme nos chevelures
et nos corps marqués de nuit
donnent à nos distances - - l'eau claire et droite d'un baiser

Ainsi puis-je te rendre l'image
cerclée de deux.



(réécriture d'un texte original de Chloe Danthes)

16 août 2008

L'absente


S’éloigner, incapable d’imaginer le prolongement des jours,
L’ombre courte du sable à la vague, de la vague au sable.
Quelque chose qui ne change pas.

Vers l’intérieur c'est-à-dire ce qui est avant ;
Les pierres mêlées aux clôtures métalliques
Sont tes espaces blanchis de trop de lumière

S’éloigner de n’être que l’impossible débordé d’un regard,
Poussière calquée d’os de mémoire quand,
Au point du jour, tes mains se nouent.