28 sept. 2008

Départ en suites

1-
Il y a toute cette poussière d’après toi
Ces rangs, ces rangs d’heures percées de lèvres
Qui ne disent pas

Les rubans rangés dans les sacs de mots
De plomb sur les toits et les facades
Le ciel glisse de mes mains

Court, s’arrête, court, s’arrête
Jaillissant,
Quelques larmes d’après toi


2-
Il y a au bout d'une rue
Au bout d'un parc
Une grille
Et devant toi
L'enfant
Qui joue avec les yeux
- Le fer ne se défait pas -
Et l'enfant croît
Par-dessus les parcelles
Qu'offre la grille
Au bout du parc au bout de la rue
Devant toi

3-

Principalement
Ce que l'on défait l'ornière cisaillée de piques
Où s'airent des peaux suspendues là
Aux noeuds d'une main
Austères les troncs les racines dans l'œil
Couper court l'aimée – libérée
Amère la tige mâchée son privilège
Taire le mystère

4-

Les alentours, ce que l'on perçoit
dans le mouvement lent-e-ment
comme absorbés des cheveux
des grains de visages clarsemés là
et des sillons dents qui mâchent
devant un papier froissé qui
se froisse, crisse comme un cri
des fruits qui se hâtent, poudres
et des cités
Noir l'appel
Noir dure
Regards attardés
Des grues les jambes croisées
sur un décolleté de ciel
bas et - lent -
avancent, avancent à dos
un appel
Des grappes de fleurs au milieu de petites boîtes magnétiques,
un enfant caressé court par delà
Un cil tombe,
s'évapore dans un bruit de pages tournées.

5-
Tu es minha saudade
Meu teatro da alma
Você não é nenhum desses
Le mensonge vrai avant la parole
Une douleur - non – ma douleur – pas –
Par delà soi
Diga me que eu não sou
Et mes retards, ce que je ne regrette pas
Diga me, ma lumineuse
Sans aucune pareille et -seule -
A quelle distance ?
.............Ma langue ! Oh, minha improvavel mãe,
Furieuse in-tranquille de n'être vraiment Une !
Que t'ai-je déjà pris mãe,
Que puis-je rendre au silence arqué,
Teatro da alma, minha saudade ?

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