.......Nous sommes deux et trois tous les matins devant le miroir. Il est essentiel ce miroir comme notre troisième branche, celle qui lie et pardonne. Je t’écris
Mon médecin me dit que les particules père et les particules mère intoxiquent mon sang. Alors, je te prends comme médicament et je veux ta disparition.
Des clous sous la peau pour nous rassembler.
Je n’aime pas ta salive dans la bouche des autres c’est ça l’occident soigner la blessure et mettre la vie sous la cloche heures d’été heures d’hiver. On interdit les aérations et les odeurs des arrière-saisons.
Deux- toujours deux, on se tait tous les matins.
C’était comment hier dans l’escalier sans lumière, qui t’embrassais ?
Tu as les yeux immenses, les larmes immenses, les mots qui piquent, les mots sales pour nous.
Tu m’écris devant le miroir chaque matin combien est pure cette fenêtre où tu calligraphies mon nom. Embrasse-moi de Paris à Reykjavík, bouffe mes cendres derrière le rideau – chaudes et absent
Plie-moi.
Des chaussures italiennes une taille en dessous, mes lèvres rouge décomposé, décompose mon enseigne.
J’aime ta douceur.......Mon pas dans l'aller dans le tuTe voilàEt je ne sais plus dire, peut-être est-ce là que je commence à écrire ces tonnes de chair, mes couvertures, mes inventions et mes sourires. Non, le tien, lui qui accroche dans le miroir.Tu as effacé l'autre main, celle qui te couvrait la bouche.Tu mâches ta sueur entre tes dents, tu manques toujours. Ton médecin te dit que la dent absente marque le non-passage à l'acte et tu te demandes pourquoi il l'a fait lui avec sa main, avec sa bouche, les dents posées sur la table de nuit.Il y a ces ventres gonflés par l'horreur du vide non traversés des fleuves des doigts sans fin et toi tu découpes un steack ou un pavé et tu te dis que tu ne veux pas de la nuit.Parfois lorsque je m'assois sur le banc devant la grande salle blanche, tu fais danser mes jambes ; je regarde les murs glissants d'eau comme dans ce rêve jour après jour comme revenir dans l'avant et effacer pour te faire taire. C'est mon théâtre, je suis devant ou peut-être au jardin, tu es ma création – forte et sévère et moi.....Je ne sais pas. Il y a des arcs de pierres qui s'enfoncent comme ça comme un arbre avec des gens dessous, des terres piétinées sous une lumière oblique.SousToi ma couverture quand je ne crie plus. AilleursAilleurs, l'écho est un mensonge la douleur dans les yeux. Tu n'es jamais là tout ce temps où il rechausse ses dents dans mes pieds si serrés quand il m'incarne pliée dans le ventre.Je cherche un mot contre l'oubli, tu découperais bien la mémoire avec un long sanelli flexible nous deux face au miroir léchant en lambeauxEn lambeaux quand nos bordures se lient confondues comme salesL'amer
Je ne sais plus qui de toi ou de moi ou du miroir entend et avec quelle force et avec quelle odeur restitue vrai ce qui se cache. Mon médecin me dit que déverser le présent dans cet ici c'est comme piquer le nerf du pied et le laisser remonter jusqu'à la tête, la fendre, la doubler dans le charnierLe charnierc'est quelque chose d'intime.
..Plus loin que l'immédiat dans tes yeux fixes sombre le pardon, pas de camps, un camp – un seul silence appuyé sur la hanche de l'homme machiniste quand tu vomis son soleil.Quelle reconnaissance pour qui ne veut être nommé ?C'est là que tu es apparue ma singulière sans peau, ma chère niéeLangue doubléeEffaréeSans rebord Unie à un soi autre pendant, l'ici présent ouvert dans tes yeux fixes. Avec le butL'amour mal-dit d'un mal-apprit quelque chose d'une plaie choyée retournée à soi à la béance d'une certitudeSans le tortSans témoinsIl y a des rires et des cris, il y a des rires et des crisDes riresEt des crisDes riresEt des crisIl y a des rires et des crisDes rires Et des crisToi à la fenêtre avec de la terre sur le corps avec un refleurir loin, loin d'ailleurs de ses pluriels du miroir du tendre la main De la mère la main disparue comme une chape métallique te transperce quand la chape métallique te transperce, passe ici je suis absente d'un moi.Il faut que ça passe d'un corps à l'autre et que ça remise l'en-dedans dans l'en-dehors, dans une autre que moi A la fenêtre couverte de terre.
.
.
.
.
.Contre un murCa s'écoule les cheveux sur les yeux dans la bouche dans les dents la langue épaisseCollée surLes fissures, une cabane en genêts, un spectacle en tutu quand tu n'étais pas là.Qui fait mal ?qui fait mal quelque chose prit quand je crie l'eau le sang les racines dessus, dessus le murcontre la maison la mère absente aux heures basses aux heures pleines à laver sans regardA laver en dedans, dans la fissure, dans l'écoulement, boire au sang les racines dessus la maison mère absenteSans les mainsDans la poussière qui tombe, dans la pierre qui se brise, déjà prise, jamais rendue dans les mots immenses en dedans dans lanuitSans regardDerrière les portes sans clefs contre un murUne ruineCe qui reste en mémoire impossible et s'écrit dans le blanc dans l'oiseau dans la gorgeDans le dans de l'ici d'hier plusieurs fois pliéDans le pli de la chair écoulée, éventréeDans la fleur qui offre son sangDans le mur jaillissant dans sa fissure dans ce doigt que tu poses toujours sur les lèvres sur la fissureDans l'ourletDans sur quelque chose d'impossibleQuelque chose prit de la ruineConfondueFer qui s'écouleContre un mur.....
Sur un pont , un mur-pont
A effacer toutes les traces dans le corps
Dans le rouge
Et toi tu viens tu dis enlève cette carnelle, elle n’est pas de toi
Pourtant il reste quand on nous prend
Une violence un regard dans l’oblique
Vertical jusqu’au nœud
Le nœud ne se dit pas
Et tu tais
Tais-toi
Le nœud ne se dit pas
Se délie
Peut-être
Là
Là
Là
Là
Avec mes mots
Mots
Les miens
Tu entends les mots
Les miens
Restent en moi
Je jouis en pleurant
parfois
.